Comment le Mobile Money peut-il aider à formaliser l’économie en Afrique ?
D’après le Fonds Monétaire International, l’économie non officielle constitue environ 35 % du Produit Intérieur Brut dans les nations en voie de développement et émergentes, et ce chiffre varie de 20 à 60 % en Afrique, selon le pays.
Plusieurs facteurs contribuent à cette situation. En effet, une grande partie des emplois (85 %, agriculture incluse selon l’Organisation Internationale du Travail) sont informels ; le taux de bancarisation est bas, les régions rurales sont souvent isolées des grandes villes et dépendent d’économies basées sur le troc, l’argent comptant et l’agriculture de subsistance ; sans oublier une certaine défiance envers les institutions gouvernementales. Ces éléments, entre autres, expliquent et justifient la prédominance de l’économie informelle dans ces états.
Les répercussions de l’économie informelle sur le développement africain sont bien documentées. Les ressources financières étant restreintes à cause de la collecte insuffisante d’impôts et de taxes, les pays africains peinent à financer et développer des infrastructures essentielles telles que les transports, la santé et l’éducation. Bien que récemment, les médias aient rapporté l’apparition d’une classe moyenne dans certains pays de l’Afrique Sub-Saharienne, l’impact sur la population générale reste incertain.
Cependant, depuis le milieu des années 2000, un nouveau phénomène semble influencer positivement la situation : le « mobile Money » ou paiement mobile. Ce système pourrait bien modifier l’équilibre économique actuel.
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