La soif de technologie des jeunes Africains

Sous un toit de tôle, dans la chaleur étouffante d’une minuscule cabane située dans un quartier de Mogadiscio criblé d’impacts de balles, deux frères, Ali Hassan et Mustafa Yare, se penchent sur l’un de leurs huit ordinateurs de bureau. Ensemble, ils guident Nasteexo Cadey, une jeune étudiante voilée de l’université de Mogadiscio, pour créer un compte Facebook, regarder des vidéos sur YouTube et consulter son courrier électronique.

Comme quelques autres cafés Internet improvisés depuis la fuite des milices islamistes Al-Shabaab, les frères Yare ont vu leur clientèle augmenter ces derniers mois.

« Je voulais avoir ma propre activité », déclare Hassan. « Je maîtrise l’informatique et les technologies de l’information. J’ai des compétences. » Avec un taux de chômage très élevé, toute opportunité de travail est la bienvenue. Les frais de fonctionnement du café s’élèvent à 600 dollars par mois, et les quelque 40 clients quotidiens, principalement des étudiants, génèrent environ 1 000 dollars de revenus mensuels.

Même si le taux de pénétration d’Internet en Somalie dépasse à peine 1 % de la population, un chiffre comparable à celui de l’Afghanistan, la demande à Mogadiscio est en forte augmentation. Cette soif de technologie chez les jeunes est similaire au reste de l’Afrique.

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